Rencontre autour de l’environnement à Boult-sur-Suippes
03 juin 2023
Quelle journée, riche en émotions positives!
Sur place, nous avons retrouvé Séverine PARIS qui s’affairait à installer ses 3 ateliers :
Le 1er atelier était une recherche d’objets de différentes matières dans des 4 terres différentes de jardin, de bord de rivière, de sous-bois et de champ de grande culture. Elle les avait prélevées quelques semaines auparavant et y avait introduit différents objets : papier, carton, aluminium, plastique recyclable ou non recyclable, bois, mégot ainsi qu’un trognon de pomme. Sans surprise, les objets se sont dégradés plus vite dans les terres riches sauf le mégot. C’était ludique, beaucoup d’adultes ont joué les explorateurs et ça a suscité des échanges intéressants.
Son 2è atelier consistait à regarder au microscope les petites bêtes que Séverine avait prélevées de ces différents sols. Les gens étaient ravis de pouvoir regarder dans un microscope. Ça leur a rappelé leurs années collège.
Très peu d’enfants sont venus. C’est dommage parce qu’il y avait un 3è atelier, un parcours sensoriel avec des tas d’éléments différents : feuilles, bambous, terres, mousses, copeaux de bois, gravier, sable… Ils pouvaient aussi jouer aux apprentis jardiniers. Isabelle CIESLAK (qui s’est beaucoup investie dans l’organisation de la journée) avait préparé de la terre, des pots et beaucoup de plantes à repiquer. Elle avait fabriqué aussi un atelier tactile.
Nous avons été accueillis comme des rois, par un café, un badge chacun, un poème différent dédié à chaque table lu par le Président du collectif de Boult-sur-Suippes. Cette journée a été un bain de jouvence. Que des gens sensibilisés à l’écologie et à l’environnement. Il y a eu des visiteurs en continu toute la journée, c’était comme un mini-forum des associations. Nous avons pu prendre de nombreux contacts et faire connaître l’UPEM.
Nous avons eu le plaisir de retrouver Vincent CONTAL et son foodtruck avec ses crêpes sensationnelles. Il nous a présenté son exploitation et sa vision de la bio lors d’une conférence. Le public a été conquis.
Une chose a retenu mon attention. Il a parlé de ces exploitants qui touchent des subventions pendant 5 ans pour passer en bio puis qui arrêtent le bio au bout de cette période pour repasser en conventionnel et qui recommencent le même processus sur une autre parcelle. Pas facile d’être le seul agriculteur bio du coin, entouré d’agriculteurs conventionnels. Il nous a dit qu’il a commencé à planter des haies pour se protéger des pulvérisations de ses voisins.
On devrait aller l’aider à planter ces haies. On pourrait organiser des journées plantations sous forme d’ateliers participatifs ! Ça lui ferait gagner du temps.
Il a proposé à l’assistance de recevoir un groupe, repas compris pour visiter son exploitation. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Je pense que l’UPEM ne va pas tarder à le mettre dans son programme.
Le maire de Val de Vesle, Serge HIET est venu présenter les actions de sa commune pour préserver la biodiversité. J’ai retenu sa phrase « il ne suffit pas de le dire, il faut le faire ». La commune possède 170 ha de terres agricoles. La mairie voudrait sanctuariser les zones humides grâce au PLU. Grâce à l’ORE* on pourrait être sûr que personne ne touche aux marais pendant 100 ans !
L'ORE * (Obligation Réelle Environnementale) est un outil intéressant pour développer la bio ou garantir dans le temps le maintien en bio de terres déjà converties ! En effet, le mode de production biologique (avec la certification) peut constituer un moyen efficace de contrôler par exemple l'absence d'utilisation de produits phytosanitaires de synthèse (Ministère de la Transition Ecologique)
Les compétences des maires sont parties au Grand Reims. Eh bien, Serge HIET s’en est créé une, celle de la biodiversité. Et celle-là personne ne la lui prendra !
En conclusion, Serge HIET dit que la formation des élus devrait être obligatoire et qu’il faudrait aussi créer des partenariats entre les élus et les techniciens. Franck LEROY, Président des Maires de la Marne est d’accord. Il faut communiquer et embarquer le plus de monde possible.
Il faut que les gens comprennent que « Eau et Biodiversité » vont de pair, de même que « Eau et Réchauffement climatique ». Il faut avoir une vision systémique. Merci Monsieur HIET de le rappeler !